- Madame ! Madame ! Quelqu'un arrive ! C'est euh... une euh... une femme ! Et elle a euh... les cheveux... euh roux ! Plus que vous, encore. Euh... Madame !
Eleonice sursauta. Plus rousse qu'elle ? Elle ne connaissait personne de plus roux qu'elle. Excepté peut-être... Non, c'était impossible. Jamais elle n'aurait fait le déplacement aussi rapidement. Peut-être que si... et donc ce n'était pas le moment de trouver réponse à ce genre de questions.
Elle renvoya sèchement le servant, se demandant encore qui lui avait appris à parler de la sorte et se promettant de lui donner personnellement des cours d'élocution dès que possible. Elle prit une cape qu'elle jeta sur ses épaules, et sortit de sa demeure, suivie de près par deux gardes. D'un pas vif, elle marcha dans les ruelles recouvertes de congèles et se rendit à l'entrée de la cité où attendait effectivement la princesses Margaery Waldorf, et son cortège.
- Bonjour Dame Waldorf, soyez la bienvenue ! Je ne pensais pas vous voir aussi tôt, c'est une très agréable surprise.
Avez-vous fait bon voyage ? Les routes ne sont plus très sûres en ce moment, mais je vois que vous êtes bien accompagnée.
Je vous en prie, entrez ! Notre taverne vient d'ouvrir, peut-être souhaitez-vous vous restaurer ? Nous avons du ragoût de bœuf, du poulet à l'estragon, de la tourte forestière, de la bisque de maïs, mais aussi tout un tas de boissons, et heum... Peut-être que je parle trop, et que vous voudrez voir directement avec le chef cuisinier ?
Eleonice eut un sourire crispé, un peu mal à l'aise et regrettant une fois de plus son enthousiasme débordant quand il s'agissait de la Maison Waldorf.